Si vous ne connaissez pas Thierry Marx deux
possibilités : Ou vous ne vous intéressez pas au monde merveilleux des
grands chefs du XXIe siècle, ou vous n’avez pas la télé. Allez faites un
effort, dans le jury de « Top Chef » c’est celui qui tripote tout avec
des baguettes. Le personnage est atypique, ancien casque bleu adepte des arts
martiaux et de l’Asie, il semble faire une cuisine tout en délicatesse. Enfin …
j’imagine. Et oui je l’ai bêtement raté quand il officiait encore dans le
Médoc, tout comme je suis niaisement passée à côté d’El Bulli avant qu’il ne
ferme, tout ça parce que je m’étais trompée d’année de réservation. C’est
ballot. Bref, à défaut de caresser l’espoir d’aller un jour tacher les nappes
immaculées du Sur Mesure avec une goutte de confiture de piquillos, j’ai acheté
celui qui paraissait être le plus abordable de ses bouquins de cuisine pour le
tromblon en sciences et cuisine expérimentale que je suis : Daily Marx. Un produit basique, deux
recettes. Et ce jour-là j’avais… des carottes. En revanche je n’avais pas
d’oranges (la recette originale prévoit des zestes), je les ai donc remplacées
par de l’extrait naturel et j’ai rajouté des oranges confites.
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dimanche 20 mai 2012
mardi 15 mai 2012
Noodles express aux parfums thaïs
Simple comme un bol de
nouilles
Depuis
l’an 2000 je ne peux plus regarder une nouille chinoise sans revoir la fine
silhouette racée de Maggie Cheung descendre les escaliers d’une ruelle de
Hong-Kong pour aller chercher son diner quotidien. Pour ceux qui n’ont pas
(encore) vu ce monument du 7e art, ce film d’amour hypnotique de
Wong Kar Wai qu’est « In the mood for love », laissez-vous envoûter 2 minutes ici …
Hélas,
la réalité du sachet de nouilles chinoises à laquelle je me trouve confrontée
les soirs de grand désarroi culinaire est beaucoup moins érotiquement chargée.
Les
nouilles, on les traine des années comme ressource bénie du
placard de l’étudiante fauchée, de la célibataire neurasthénique, de la jeune cadre dynamique flemmarde ou de la working mum au bout du rouleau domestique. Auparavant fond
de rayon des supermarchés asiatiques qui les étalent sur 6 rayonnages, on les
trouve maintenant partout, dans les rayons exotiques de nos grandes surfaces et
même dans le hard discount (moins de 40cts le sachet chez Leader Price). En
plus à mon humble avis de fanatique de cuisine asiatique, c’est quand même
meilleur que des Bolino. Le minuscule paquet promet déjà monts et merveilles,
de la photo montrant l’exact contraire de ce qu’on va manger (une cuisse de
poulet sur 3 nouilles, un bouquet de crevettes géantes sur 3 nouilles, 1 magret
de canard sur 3 nouilles, un homard sur 3 nouilles) jusqu’au nom probablement
traduit du chinois par Babelfish ou Babylon et qui fait vraiment saliver le gourmet, je
cite : « Nouilles de blé à l’arôme de produit aquatique ».
Sauf
qu’à l’ouverture on a … 3 nouilles et un sachet de poudre au goût indéfini
(plus ou moins le même, d’ailleurs, quel que soit le parfum choisi) :
Une
fois mis dans un bol d’eau bouillante, ce n’est guère plus alléchant :
Là, les divins qipao dans lesquels
ondule Maggie Cheung s’éloignent dangereusement…
Alors
pour remettre un peu de fumée d’opium dans mes tristes soirées « noodles »,
j’ai décidé de leur donner un petit
parfum de royaume de Siam...
dimanche 6 mai 2012
Cake Ananas, rhum, coco.
Dans
la famille « Yolanda » je
demande : LE CAKE !!
Par bonheur, Huldegrin avait eu la brillante idée de rapporter également quelques bouteilles de Caney et de Matusalem et, plusieurs Piñas Coladas aidant à mon inspiration, l’évidence culinaire est apparue : Tout ce contiendrait de l’ananas, de la noix de coco et du rhum, rentrerait dans la légende gastronomique sous le nom de Yolanda…
N’essayez pas de deviner,
Yolanda n’est personne. Enfin en tout cas pas pour moi. Elle a bien été quelqu’un, quelque part, à un moment
donné, mais elle a surtout été , en ce qui me concerne, une source d’amusement doublée d’un
certain nombre d’heures de travail. Mon
collègue et néanmoins ami Huldegrin, homme d’âge de raison ne devant pourtant
pas sa notoriété à une inclination particulière pour la mièvrerie romantique,
est revenu d’un voyage dans les Caraïbes en n’ayant que ce mot à la bouche. Je
calme illico vos esprits luxurieux, Huldegrin a regagné ses pénates avec sa
charmante épouse (qui est la seule que je lui connaisse), et ce qui s’avère être,
au bout de la 52e écoute, une lancinante complainte ancrée
irrémédiablement quelque part dans la partie droite de son cerveau.
Ayant entrepris de lui offrir
pour son anniversaire une compilation d’arrangements et voix diverses de ce
monument de la chanson d’amour latino composé en moins d’une heure par un
Pablo Milanés désespéré et visiblement peu rancunier à l’encontre de sa
première épouse, j’ai réussi à amasser avec stupéfaction plus de 40 versions de
ladite mélopée, dont une version allemande d’anthologie qui me fait
inévitablement envisager une possible reprise de « Prendre un enfant par
la main » par Karl Lagerfeld. Afin de vérifier si vous succombez, vous
aussi, à l’appel des sirènes, je vous invite à aller voir la version
originale : ICIPar bonheur, Huldegrin avait eu la brillante idée de rapporter également quelques bouteilles de Caney et de Matusalem et, plusieurs Piñas Coladas aidant à mon inspiration, l’évidence culinaire est apparue : Tout ce contiendrait de l’ananas, de la noix de coco et du rhum, rentrerait dans la légende gastronomique sous le nom de Yolanda…
mercredi 2 mai 2012
La crème qui déride les fesses ?
STRIVECTIN SD – Peaux sensibles
La miniature |
Je fus agréablement intriguée en recevant cette miniature de belle taille (22ml) dans ma JOLIEBOX du mois de mars… J’en avais déjà entendu copieusement parler quand le produit était arrivé en France à grand coups de pub Sephora qui en assure la distribution exclusive, et le présentait comme la double révolution anti-rides et anti-vergetures. Ayant vérifié, parfois à mes dépends et dans divers domaines, que qui trop embrasse mal étreint, je n’ai jamais été très adepte des « 2 en 1 » et préfère l’expertise à la polyvalence bâclée. Je n’ai encore jamais croisé de génie capable de courir, avec brio et sur la durée, plusieurs lièvres à la fois.
Strivectin m’offrait donc là l’occasion rêvée d’asseoir mes convictions ou d’envoyer valser mes pseudos certitudes. Quoique d’une nature relativement tolérante et facilement encline au frisson des expériences inédites, l’ambivalence rides/vergetures me laissait fort perplexe. De brèves errances sur des forums beauté ont toutefois fini de mettre en évidence la flagrante étroitesse d’esprit dont je faisais montre : le dernier contour des yeux à la mode étant le … Proctolog ! Le désespoir esthétique mène à tout, même à devoir subir, pour atténuer ses cernes, l’épreuve publique du pharmacien détaillant avec commisération le protocole d’application de la pommade sur le pourtour anal après le bain de siège. J’ai, hélas, ce côté terriblement diva, sans doute hérité d’une très lointaine ancêtre jusqu’à laquelle je n’ai pas encore dû remonter, qui me fait naturellement préférer pour mes cosmétiques, les noms ultra-glamour pondus par des pontes du marketing, les packagings sexys, les flacons cossus et les odeurs de cocotte aguicheuse aux frigides tubes médicinaux flanqués de noms de molécules.
Je suis servie. Le conditionnement du produit en question est à peu près aussi torride qu’un tube d’Homéodent. Ce n’est clairement pas bling-bling, c’est scientifique. Et du lourd. Les fondateurs sont docteurs en biochimie, ont déposé plus de 25 brevets et ont plus de 150 publications scientifiques à leur actif, en particulier dans le cadre de recherches sur le cancer de la peau. A la différence d’autres qui emploient des noms tarabiscotés sans la moindre explication, pensant que cela suffira à épater la consommatrice lambda, le site internet officiel de la marque n’est pas avare de leçons de choses. Avant de cliquer sur le lien vous expliquant ce qu’est le NIA-114 pensez-donc à vous munir d’un chercheur au CNRS pour la traduction simultanée.
Les promesses (source : Sephora)
Pour StriVectin™, une peau éclatante est une peau qui respire la jeunesse.
Un soin anti-âge ultra complet qui lutte contre les rides, le vieillissement cutané et les vergetures.
Issu de la recherche scientifique, la technologie NIA-114™ est brevetée et favorise le renouvellement cellulaire cutané.
Les résultats :
- réduit l'apparence des rides, des ridules mais aussi des vergetures
- améliore l'élasticité et unifie le teint
- atténue les taches pigmentaires.Des résultats exceptionnels visibles dès la 2ème semaine d'utilisation.
Après 2 semaines : Stimulation du renouvellement du collagène, amélioration de la texture de la peau(2)Un soin anti-âge ultra complet qui lutte contre les rides, le vieillissement cutané et les vergetures.
Issu de la recherche scientifique, la technologie NIA-114™ est brevetée et favorise le renouvellement cellulaire cutané.
Les résultats :
- réduit l'apparence des rides, des ridules mais aussi des vergetures
- améliore l'élasticité et unifie le teint
- atténue les taches pigmentaires.Des résultats exceptionnels visibles dès la 2ème semaine d'utilisation.
Après 4 semaines : Renouvellement cellulaire intensifié (1), atténuation des taches pigmentaires(2)
Après 8 semaines : Renforcement de l’élasticité de la peau ; rides et vergetures visiblement atténuées**
(1) Selon un test d'efficacité réalisé sur 15 sujets, résultats obtenus par photographies
(2) Selon un test d'usage sous contrôle médical réalisé sur 30 sujets, résultats obtenus par évaluation visuelle.
Evaluation visuelle, c’est un peu léger non comme méthode scientifique de validation de l’efficacité d’un produit ? Non ? Bon… Le site officiel de la marque propose une simulation avant/après … qui me fait ni plus ni moins penser à l’option « lissage de la peau » ou « Flou de surface » PSP ou Photoshop : Plus de rides, plus de pores, plus de tâches, plus de grain de peau. Si vous voulez vraiment vous foutre le frisson, vous pouvez même télécharger votre propre photo et devenir spectaculairement lisse en moins d’une minute. Bref, j’ai entamé mon tube dans l’espoir d’être réduite dans 4 semaines à l’état de halo.
J’allais devenir Arielle Dombasle….
Honnêtement, plutôt qu’un logiciel de retouche accompagné de la mention « cet outil interactif de visualisation est uniquement indicatif, vos résultats réels peuvent différer », j’aurai préféré y voir les avant/après des 30 personnes sur lesquelles ont été faits les tests de validation des résultats…
Le chic : Un produit issu de la recherche scientifique, donc qui parait très sérieux au prime abord. Un site internet exhaustif et pédagogique. Produits formulés sans paraben.
Le hic : Un manque total d’appâts pour moi. Emballage neurasthénique, le produit est annoncé sans parfum mais exhale une odeur chimique assez désagréable à l’application, qui, heureusement s’estompe assez rapidement. Et un prix digne d’une grande marque de parfumerie sans les falbalas qui vont avec. On imagine une efficacité diabolique et forcément on est déçu..
Le verdict : Le tube de 22ml m’a permis un test sur 4 semaines (matin et soir). Je l’ai utilisé sur le visage uniquement. C’est une crème blanche qui pénètre correctement, laisse une sensation assez confortable sur la peau, et qui sent la chimie lourde. Après 4 semaines d’utilisation absolument aucun effet constaté ni sur les rides ni sur les tâches (et pourtant dans ce domaine, il avait de quoi s’éclater grave, le NIA-114). Bref on est très loin de la simulation de résultat que présente leur site… Peut-être qu’il aurait mieux fallu lui expliquer ce qu’il devait faire au NIA-114, peut-être que si j'avais eu des vergetures sur les joues…
J’achète à nouveau ?: Non. Manque cruellement d’arguments de séduction pour des résultats non avérés en ce qui me concerne.
En un Clic : ICI. Chez Sephora, distributeur exclusif.
La composition :
Water (Aqua/Eau), Myristyl Nicotinate, Glycerin, Butylene Glycol, Caprylic/Capric Triglyceride, Cyclopentasiloxane, C12-15 Alkyl Benzoate, Glyceryl Stearate, PEG-100 Stearate, Isocetyl Stearate, Pentylene Glycol, Cetearyl Alcohol, Myristyl Myristate, Jojoba Esters, Dimethicone, Squalane, Ethylene/Acrylic Acid Copolymer, Caprylyl Glycol, Steareth-2, Hydroxyethyl Acrylate/Sodium Acryloyldimethyl Taurate Copolymer, Phenoxyethanol, Panthenol, Stearyl Alcohol, Cetyl Alcohol, Isohexadecane, Bisabolol, Benzyl Alcohol, Xanthan Gum, Sorbic Acid, Benzoic Acid, Synthetic Wax, Chlorphenesin, Tetrasodium EDTA, Polysorbate 60, Aminomethyl Propanol, BHT, Urea, Sodium PCA, Ceramide 2, Avena Sativa (Oat) Kernel Extract, Malus Domestica Fruit Cell Culture, Polyquaternium-51, Trehalose, Resveratrol, Cetyl Hydroxyethylcellulose, Hydrolyzed Hyaluronic Acid, C20-40 Pareth-10, Hydroxyethyl Behenamidopropyl Dimonium Chloride, Mica, Rutin, Lecithin, Titanium Dioxide (CI 77891), Iron Oxides ( CI 77491), Polyquaternium-67, Sodium Hyaluronate, Triacetin, Ethylhexylglycerin, Tetrapeptide-21, Tocopherol, Lepidium Sativum Sprout Extract, Palmitoyl Tetrapeptide-7, Palmitoyl Oligopeptide, Phospholipids, Phaseolus Lunatus (Green Bean) Seed Extract, Ocimum Sanctum Leaf Extract, Silybum Marianum Fruit Extract, Hexamethylidanopyran, Isopropyl Myristate, Methyldihydrojasmonate, 2- Isobutyl-4-Methyltetrahydro-2H-Pyran-4-Ol, Cis-3-Hexenyl Salicylate, Cucumis Sativus (Cucumber) Extract , Phenethyl Alcohol, Methyl-Alpha-Ionone, Rosa Damascena Flower Extract.
Prix : 75€ les 60ml et 135€ les 150ml. (et oui, quand même !)
Fabriqué aux USA
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