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samedi 29 décembre 2012

Les petits pains au fromage de Peeta

On inaugure pour Noël une nouvelle rubrique « Le plat de bibliothèque », qui consistera à essayer de reproduire des plats qui auront fait date (ou pas !) dans l’histoire de la littérature. Et quand je parle littérature, je vise large, de la bible au roman de gare, on a de quoi s’amuser.
On commence donc avec un mets récurrent dans la trilogie Hunger Games (Les jeux de la Faim)  que je viens de terminer (et oui, à mon âge, et oui, j’ai aussi lu tout Harry Potter, et non je n’ai pas honte !) et qui regorge d’idées culinaires en tout genre dans ses descriptions foisonnantes des buffets du Capitole. Je m’en tiendrai aujourd’hui à une des rares gourmandises du District 12: Les petits pains couverts de fromage que Peeta, le boulanger, apporte à Katniss et qui fleurent bon le réconfort dans les contrées de la faim.
En plus de les recouvrir, je les ai aussi fourrés, inspirée de cette recette de Yammie’s Noshery si bien qu’ils suintent littéralement le fromage, un peu comme des naans bien de chez nous, idéals le soir avec une soupe ou en en-cas devant un DVD. Mmmmm que c’est bon… !
« Des gens meurent de faim dans tout le district, mais, pour notre part, nous avons encore largement ce qu’il nous faut. Alors, je me suis mise à donner de la nourriture autour de moi. J’ai mes priorités : la famille de Gale, Sae Boui-Boui, d’autres connaissances de la Plaque qui ont dû fermer boutique. Ma mère a les siennes, des patients pour la plupart qu’elle tient à aider (…) Je sors de la besace deux petits pains ronds recouverts de fromage fondu. Nous en avons toujours à la maison depuis que Peeta a découvert que je les aimais. »
                                                                     Hunger Games, vol 2 : L'embrasement.
                                                                                                                          S.Collins

samedi 15 décembre 2012

Les Cookies Zéro

« Zéro », parce que zéro sucres ajoutés et pas de farine.
Résultat : Des biscuits qui ressemblent plus à des moelleux type Grany qu’à de véritables cookies, mais qui ont l’avantage d’être pauvres en sucres rapides et en graisses, tout en étant des bombes énergétiques (céréales et fruits secs)  idéales pour les goûters des enfants, les en-cas de randonnées (je suis très mal placée pour parler du sujet mais Pétronille m'a dit qu'on appelait ça des "vivres de course"), ou les petits déjeuners sur le pouce. Ils se conservent plusieurs jours dans une boite en métal.

mardi 11 décembre 2012

Poulet Coco-Citron vert et riz coco

J’avais souvenir d’un riz coco dégusté sur un coin de table du Dishny (une cantine indienne où l’on mange très correctement à des prix vraiment imbattables) que je voulais absolument essayer de refaire. Comme je ne cuisine pas indien tous les jours et n’avais pas envie d’attendre, j’ai trouvé que ce mariage citron-coco serait l’occasion idéale.
L’acidité parfumée de la lime et la douceur de la noix de coco, un mélange subtil, et si vous voulez rester dans le thème en dessert, terminez donc par une Pannacothaï, avant de faire une sieste sous les frangipaniers…




vendredi 7 décembre 2012

Crème Potimarron Bleu


Une nouvelle recette de soupe des soirs d’hiver, riche, incroyablement goûteuse et réconfortante, à servir dans une vraie soupière ou encore mieux, une citrouille évidée.
L’avantage du potimarron sur son collègue potiron c’est, outre le fait qu’il soit plus consistant et parfumé (et permettre donc de faire des crèmes plus onctueuses), que sa peau fond à la cuisson, et qu’il n’est donc pas nécessaire de le peler pour des préparations que vous mixerez par la suite. Alors là tout de suite, que celle qui n’a jamais proféré des ignominies en s’attaquant à la peau d’un potiron de 7Kg me jette la première pierre, mais une citrouille qui ne se pèle pas, ne rejette pas d’eau, et est délicieuse, moi je dis bingo !





dimanche 25 novembre 2012

Mini frittate Jambon-Quinoa-Fromage

Le quinoa est, à l’instar de la pomme de terre et du maïs, un aliment précolombien qui n’a pas bénéficié, au contraire des deux autres, du même enthousiasme des conquistadores à le rapporter sur le vieux continent. Sans doute à cause de son enveloppe de saponine, extrêmement amère, mais qui protège tellement la plante des prédateurs qu’elle n’a pas besoin d’être traitée pour être cultivée. Les qualités nutritionnelles de cette pseudo-céréale (eh oui, en réalité il est de la famille des épinards et des blettes !) ont été mises à jour dans les années 70 jusqu’à devenir aujourd’hui un aliment « branché », à haute teneur en protéines (16 à 18%), contenant tous les acides aminés essentiels et sans gluten.
Tellement branché que l’ONU a déclaré 2013 « année mondiale du quinoa ». Et tellement branché que les prix ont triplé, faisant baisser d’un tiers la consommation dans le premier pays exportateur du monde, la Bolivie, où, hélas de nombreux habitants ne peuvent plus s’offrir cette graine qui les a alimentés pendant des millénaires.
(Source : New York Times)
Pour tout vous dire je ne suis pas une grande consommatrice de quinoa, ça doit être la 3e fois que j’en cuisine, les deux premières ayant soulevé un enthousiasme très modéré chez moi : le quinoa, si ce n’est pas cuisiné avec des herbes, des épices ou des sauces …je trouve que c’est terriblement fade. Pour finir donc mon paquet, j’ai trouvé cette recette de  frittate très alléchante sur un blog américain : SO VERY BLESSED
Résultat : Des mises en bouche, des snacks ou des repas du dimanche soir avec une salade, bref goûteux et parfaits en toutes circonstances (et ils se congèlent parfaitement !).


mercredi 21 novembre 2012

Champignons farcis Hot & Soft

Autant j’apprécie les tomates farcies (enfin quasi uniquement la recette de Tante Adèle, jamais au grand jamais je n’ai pu avaler celles des bouchers-traiteurs, farcies d’une chair à saucisse aussi acide que bétonnée), autant je n’ai jamais raffolé des champignons ayant subi le même sort. Trop secs, la farce ne faisant pas assez corps avec le légume à mon goût, bref jamais convaincue.
Puis je suis tombée, intriguée, sur cette recette de The Pioneer Woman, qui farcit les champignons non pas à la viande mais au fromage crème et aux épinards avec une touche de piment. La recette en plus d'être délicieuse à l'avantage d'être rapide à réaliser puisqu'elle utilise des épinards surgelés (vous pouvez également la faire avec des épinards frais à condition de les blanchir avant utilisation).
Je l'ai quelque peu adaptée et ai rebaptisé ces merveilles Hot&Soft, Hot pour le gout bien relevé apporté par la sauce Sriracha, et Soft pour l’incroyable onctuosité de cette farce.


dimanche 18 novembre 2012

Food factor épisode 4 : Les œufs de cent ans.





J’ai mangé … un certain nombre de choses avec des succès divers, en Chine, mais n’ai jamais réussi à passer le cap des œufs de cent ans ( 皮蛋 - Pidan). 

Caca d’oie n’est pas, pour mes yeux d’occidentale, une couleur de nourriture, et ammoniaque sulfuré n’en est pas un parfum. En plus chaque fois qu’ils ont croisés ma route c’était sur des buffets de petits déjeuner, rendant le cap encore plus difficile…

Ils n’ont pas cent ans, même si l’image est poétique, tout au plus une centaine de jours. C’est le temps qu’il faut à ces œufs (en général de cane) pour devenir de faux centenaires, une fois enveloppés dans une gangue de chaux, boue, riz non décortiqué, feuilles de thé et sel. Et contrairement à des légendes urbaines, ils n’ont jamais été macéré en aucune façon dans de l'urine de cheval, même si l'odeur qu'ils dégagent n'est pas très engageante.

Au final, le blanc d’œuf ressemble à une gélatine brune, et le jaune, resté extrêmement onctueux, prend une surprenante couleur vert-de-gris foncé.


Historiquement l’œuf centenaire daterait de la dynastie Ming (il y a 600 ans), après qu’un paysan a découvert et mangé un œuf qu’une cane avait pondu par erreur plusieurs mois auparavant, dans le bac de chaux qui servait à construire les murs de sa maison.

Il paraîtrait que c’est délicieux. D’aucuns y trouvent même des saveurs similaires au … foie de volaille ! Ils se mangent seuls, en snack avec du gingembre, dans des porridges de riz (congee), ou avec du tofu.

Maintenant, évidemment, avec du recul et plus de voyage en Chine en perspective pour les 100 ans à venir ...  je regrette de ne pas avoir goûté…

jeudi 15 novembre 2012

Bouchées Crousti-crémeuses au poulet


Un snack sain pour un plateau télé ? Une mise en bouche savoureuse et légère ? Un repas léger du soir dans une salade ?  Des croquettes sans… friture ? Et un bon moyen de terminer la boite de corn flakes qui avait servi à faire mes Roses des sables… 

Cette recette inspirée de Pennies on a Platter  est tout ça à la fois, avec une présentation ludique qui fera la joie des enfants. Des boulettes très crémeuses (Philadelphia oblige) au poulet, enrobées de corn flakes et rôties au four sans un gramme de matière grasse ajoutée. A déguster avec un guacamole, une sauce légère fromage blanc-ciboulette, une sauce au bleu ,  au curry, ou une sauce mexicaine pimentée…




lundi 12 novembre 2012

Le Croque-Boudiou


Après le Croque-Signore, version italianisante du croque-monsieur, voici un sandwich directement inspiré de ma région d’adoption (si tant est que l’une ait  vraiment jamais adopté l’autre…)
J’ai longtemps tergiversé sur le nom que j’allais lui donner, quand, en me dirigeant de façon distraite vers la photocopieuse, j’ai entendu une collègue prononcer son exclamation préférée dans le couloir. 
Là, j’ai su. Le Croque-Boudiou était né !
A base de saucisse de Toulouse et de fromage des Pyrénées… Boudiou que c’est bon ...!




vendredi 9 novembre 2012

Tarte à la citrouille (USA)

Halloween oblige et Thanksgiving approchant à grand pas, de toutes ces fêtes qui ne me parlent absolument pas ,  j’ai quand même retenu avec intérêt le dessert emblématique : La fameuse Pumpkin Pie, ou tarte à la citrouille. Particulièrement friande de ce légume d’automne et encore plus de son cousin potimarron, et ayant reçu en cadeau un spécimen qui devait peser pas loin du poids de Plectrude (14,5 Kg) je me suis attaquée avec curiosité à la réalisation de la tarte qui fleurit sur toutes les tables américaines en cette saison. Des recettes j’en ai trouvé des centaines sur le web, mais j'ai eu un faible pour celle de Rosa's Yummy Yum pour deux raisons, un blog qui met l'eau à la bouche avec des photos magnifiques et... les deux cuillères à soupe de rhum !


mercredi 7 novembre 2012

Amaretti (Italie)


Après 3 ou 4 weekend de réclusion à essayer de faire des macarons Gerbet -  genre Ladurée ou Hermé à deux coques qui demandent  5 jours d’anticipation pour patiner les blanc d’oeufs, une nuit d’attente pour que ça croûte et que la coque soit lisse et luisante comme le front ciré de Nicole Kidman, et 4 plaques de cuisson superposées pour les cuire,  afin que la collerette soit bien nette et parfaitement alvéolée -  j’ai décidé d’occuper ma vie à des choses plus rentables, et qui ne viennent pas à bout de mes nerfs déjà passablement titillés par ailleurs : Des macarons italiens tout simples, à la vraie saveur d’amande, faciles à faire, et moins exigeants esthétiquement: Les amaretti.



Je pourrais déguiser ce renoncement en volonté manifeste d’authenticité et de retour aux sources. Oui, les macarons vieux comme le monde (enfin au moins comme le moyen-âge), n’étaient pas à l’origine fuchsia à paillettes, ni fourrés d’une ganache à l’huile d’olive sicilienne AOC et au thé matcha. Bon nombre de villes se disputent la maternité de cette gourmandise ancienne, je resterai ultra chauvine, et vous recommanderai chaudement de goûter à mon chouchou : L’ultra moelleux macaron Adam de St Jean de Luz qui « pègue » un peu aux dents . (Tentatives de copies à suivre dans un prochain post ?).

Oui je pourrais déguiser ce renoncement, mais ce serait de la mauvaise foi. Et j’ai horreur de la mauvaise foi. J’aime aussi énoooooormément les macarons parisiens prout-prout aux couleurs de colorants industriels et aux parfums explosifs (saufs ceux à l’huile d’olive ou au thé matcha), mais passer une journée à m’occuper exclusivement d’eux pour que finalement ils soient à moitié ratés trois fois sur quatre, ça me gonfle !

J’ai donc définitivement opté pour les versions simples 100% amandes, qui accompagnent merveilleusement les cafés ou le thé. Ici une version d’amaretti très rapide à faire. Les miens sont assez plats, mais vous pouvez parfaitement les faire plus gros et bombés, ils n’en seront que plus moelleux.


dimanche 4 novembre 2012

Roses des Sables parfumées


C’est reparti pour Un tour en cuisine .

Pour ce tour n° 178, c’est chez Floriane du blog AU PETIT RESTO DE CHIARA-FLO que je suis allée piocher une, et LA CUISINE AU FIL D’ARIANE  est venue me rendre visite. Qu’aura-t-elle choisi ?

Je m’y suis prise un peu tard, je cherchais donc quelque chose de rapide à faire, et suis tombée sur ces roses des sables dont j’ai si souvent entendu parlé, mais que je n’avais encore jamais essayées de ma vie (Pour vous donner un ordre d'idée du retard que j'ai dans certains domaines basiques, je n'ai non plus jamais vu Les Bronzés). Ces douceurs ne m'avaient pas tapé dans l'oeil auparavant parce que les recettes que j’avais entr'aperçues étaient toutes à base de Végétaline (pouah !), et que je n’étais donc jamais allée plus loin dans mes investigations.
La recette trouvée chez Floriane est à base de beurre, et j’ai quelque peu aménagé les proportions et rajouté quelques ingrédients pour les parfumer, la moitié à l’orange et l’autre moitié à la noix de coco, il y en aura donc pour tous les goûts.




mercredi 31 octobre 2012

Le risotthaï


Dans l’hasardeuse série «L’Italie fricote avec la Thaïlande », après la Pannacothaï, ma recette fétiche qui a eu son petit succès puisqu’elle m’a valu pour la première fois la une de Hellocoton, voici une autre expérimentation issue du mélange d’un risotto (pour la technique de cuisson et le riz) avec un pad thaï (pour tout le reste des ingrédients), inspirée du site Tablespoon.



dimanche 28 octobre 2012

Supplì al telefono (Italie)


J’avais entendu parler de ces petites merveilles par des amis ayant de la famille à Rome, comme étant des snacks aussi incroyablement délicieux que caloriques,. Ma foi, je confirme les deux aspects de la chose, tout en précisant que comme tout ce qui est boulettes, fritures etc… cela demande aussi un temps de préparation proche de l’infini, et comme quand j’ai réalisé ces momos népalais , une fois les supplì avalés, j’ai juré qu’on ne m’y reprendrait plus. Évidemment jusqu’à la prochaine fois.

Supplì viendrait du mot français « surprise » en référence à ce qu’on découvre en croquant dedans : de la mozzarella fondante et filante, ce qui leur vaut souvent d’être appelé supplì al telefono, en référence à cet appareil de communication archaïque qui n’existe guère plus que dans les entreprises pour vous obliger à rester collé au bureau, et dont le combiné était relié au boîtier par un câble en tire-bouchon.

La version que je vous présente ici est une version sans sauce tomate supplì in bianco, inspirée de la bible de la cuisine italienne « La cuillère d’argent » .




mardi 23 octobre 2012

Food factor épisode 3 : Trinidad Moruga Scorpion.


Je vous sens frémir.

Vous pouvez.

Si vous pensez à un arachnide à la mortelle piqûre, à un cocktail psychodysleptique hallucinogène ou à une des cibles potentielles de la Mariée dans Kill Bill 3, vous vous fourvoyez.

Pour vous expliquer à quoi se réfère ce nom aux relents d’aventures, je vais dégainer une nouvelle fois mon échelle de Scoville, qui m’a valu une popularité inouïe dans la famille de Hildegarde sur 5 générations.

Le Trinidad Moruga Scorpion est un piment.

LE piment .

Un piment endémique d’une petite région (Moruga) de l’ile de Trinidad & Tobago dont il tire son nom,  classifié depuis Février 2012 comme le plus fort du monde par le « Chile Institute » de l’Université du Nouveau Mexique .

Source = Chile institute - New Mexico State University

La force des piments, sur l’échelle créée par Wilbur Scoville qui mesure leur teneur en capsaïcine*, est basée sur un test organoleptique consistant à diluer successivement une solution de piment pur, jusqu’à ce que la sensation de brûlure disparaisse complètement. Le nombre de dilutions nécessaires représente le nombre d’unité de Scoville (SHU).

Le Moruga Scorpion (avec un score de 2.009.231 SHU sur mon échelle préférée), précède le Trinidad Scorpion Butch (endémique de la même ile – 1.463.700 SHU) , le Naga Viper  (hybride créé dans un laboratoire britannique 1.359.000 SHU ) et le Naga Bhut Jolokia (variété cultivée en Inde et au Bangladesh – 1.001.304 SHU).  Là où, à titre de comparaison, le piment de Cayenne atteint péniblement 50.000 SHU les jours de fête.

A quoi ça sert cette surenchère ? Basiquement à alimenter le Guiness Book of  Records, et à faire vivre des sociétés agro-alimentaires spécialisées dans la production de sauces pouvant égayer vos repas de famille, vos bizutages, et à éventuellement vous apporter une petite célébrité sur Youtube par vos démonstrations d’exhorbitations oculaires, de rivières lacrymales et de vomi.

Alors bien sûr, en réalité le piment ne brûle rien, ni votre bouche ni votre estomac, mais la capsaïcine irrite des cellules appelées épithéliums qui recouvrent les muqueuses des mammifères, créant ainsi la sensation de brûlure qui se traduit par une réelle douleur. Bref c’est le cerveau qui nous fait un canular !



Si vous souhaitez vous aussi vous adonner à ce genre de Jackasseries ou faire une bonne blague à votre grand-mère, vous trouverez ICI une impressionnante collection de sauces à vous échauffer sérieusement le goulot .

(Pour imbiber le slip d’un mari volage, préférez la capsaïcine* pure, utilisée dans les bombes/sprays de défense, très difficile à trouver mais qui a le bon goût d’être incolore)

Sachez enfin, si vous décidez de tester vos limites, qu’avaler des litres d’eau pour calmer le feu ne sert à rien. La capsaïcine est hydrophobe, mais liposoluble. Donc pour apaiser vos incendies corporels il faut  ingérer une substance à base de caséine, elle aussi lipophile, qui va se mettre à la place de la capsaïcine sur les récepteurs. Du lait, de la crème glacée, du fromage blanc et en cas de réel désespoir un verre d’huile  ou mordez la plaque de beurre !

Joyeux appétit.

*Molécule qui active les récepteurs de la chaleur des tissus.

vendredi 19 octobre 2012

Crème de brocoli au cheddar (USA)


Cette soupe, ou plutôt crème, est inspirée de celle assez célèbre aux USA, vendue dans la chaîne de boulangerie PANERA, et servie habituellement dans un bol qui n’est autre qu’une boule de pain creusée.
Bon, inutile de vous dire que je n’ai jamais goûté à l’original, donc pas de volonté de copier quoi que ce soit, mais l’association crémeuse, brocoli, fromage m’a bien tentée pour ces premières soirées de fraîcheur. Comme je ne suis pas fan du gaspillage et que j’ n’avais pas non plus d’invités, j’ai zappé la boule de pain, mais ça reste une jolie idée de soupière pour impressionner vos convives.



mardi 16 octobre 2012

La pannacotthaï


Ça va sans doute paraître extrêmement prétentieux mais, jusqu’à ce jour, je n’avais jamais mangé une bonne pannacotta (crème cuite, en italien).  Sans doute parce que je n’avais jamais mangé que des versions industrielles de la chose, sciemment (tombées dans mon caddie au supermarché) ou à mon insu (dans des restaurants mal nommés). Bref l’idée que j’en avais, c’était de la « Jell’o » de crème fraîche souvent baignée de fruits rouges ou de caramel.
Bof, hein ?
Puis en me penchant çà et là sur des sites de cuisine italienne, je me suis surprise à penser (il était temps !) qu’il suffisait de doser très modérément la gélatine pour obtenir un dessert crémeux à souhait.
Vous connaissez ma passion pour le Kaffir, cette feuille de citronnier au parfum incroyable qui  me fait grimper aux rideaux dans le curry vert thaï. Et bien voilà, l’association était faite… De la crème, du lait de coco et des feuilles de Kaffir, la Pannacot...thaï est née…




samedi 13 octobre 2012

Mini-cakes Jambon-lardons cœur de Kiri


Je suis tombée en arrêt devant ces ravissantes petites choses présentées en bouchées apéritives, sur le blog de Viviana MENTHE ET CITRON VERT 

Qu’est-ce qu’une mère d’élèves de maternelle a toujours dans son frigo ? Du jambon et des Kiri. 
Et hop les bouchées apéritives se transforment en mini-cakes de pique-nique ou en repas du soir avec une soupe. En plus avec leur tourbillon de crème, façon chantilly, ça fait un effet bœuf auprès des schtroumpfs (et en mettant la robe adéquate on peut même passer pour une fée : «  Waaaaaa mamaannnnn c’est bôôôôôôôôôôô ! » )





mercredi 10 octobre 2012

Crèmes de courgettes au lait de coco et curry(s)



Dans la série des potages, et même si c’est vraiment la fin de saison de la courgette, on en trouve finalement toute l’année sur nos rayons (ou dans nos congélateurs). Et cette soupe à deux versions a la particularité de se déguster autant chaude que glacée, suivant les saisons.

C’est une soupe aux parfums exotiques de curry dont je vous donne deux versions : La version douce aux connotations plutôt indiennes (à base de curry madras doux) et la version qui déménage aux connotations franchement thaï (oui on ne se refait pas, et si je vous dit en plus que je n’ai jamais mis les pieds en Thaïlande, vous le croyez ?) à base de curry vert.

1 légume, 1 soupe, 2 currys, 2 températures, bref : 4 possibilités…




dimanche 7 octobre 2012

Banana Bread (USA)


Le  banana bread est un grand classique américain dont la popularité remonterait aux  années 30, à l’époque de la vulgarisation de la levure chimique. A mi-chemin entre un « pain » (si tant est qu’on puisse appeler pain quelque chose qui ne contient pas de levure de boulanger) et un gâteau (mais plutôt léger en sucre et beurre), il qui permet d’utiliser les bananes décrépites, vous savez, les imprésentables, les trop mûres à la peau marron et dont l’intérieur vire en compote, mais qui sont extrêmement parfumées et sucrées et donc idéales pour cette douceur. Croyez-moi, vous ne regarderez plus vos vieilles bananes du même œil.

Ce pain est également déclinable à l’infini, vous pouvez rajouter des raisins frais (c’est la saison) ou secs, des fruits secs (noisettes, noix de pécan..), des graines (moi j’ai choisi ce que j’avais dans le placard… du sésame), voire des pépites de chocolat.

Je n’en suis pas arrivée au fanatisme des australiens qui ont décrété le 23 Février « Journée nationale du banana bread », mais c’est une recette qui gagne à être connue.
(En cherchant bien pour m’assurer de la véracité de mes allégations, j’ai constaté qu’ils avaient aussi décrété ce même jour « Journée nationale du biscuit pour chien ». Et aujourd’hui 7 Octobre, c’est la « Journée nationale du café frappé ».  A ce demander s’il n’y a vraiment que le café qui est frappé …)




vendredi 5 octobre 2012

Soupe thaï au poulet (Thaïlande)


Après la Daube de porc aux abricots de Marcus Wareing, voici une nouvelle recette issue de ma bible culinaire Comme un chef , une soupe (et oui c’est l’automne, je vous avais prévenus) présentée par le chef étoilé Shaun Hill*. Contrairement à un certain nombre de soupes thai à base de coco que j’ai pu goûter (souvent épaisses, roboratives, et faisant office de plat complet ), le bouillon de celle-ci est léger, frais et piquant - citron oblige-  et sans ce côté un peu écœurant que peut parfois apporter l’abondance de lait de coco. J’ai en revanche un peu revisité les proportions (je vous mets entre parenthèse la recette originale quand c’est le cas)

* The Walnut Treerestaurant, Pays de Galles.





dimanche 30 septembre 2012

Tiramisu au saumon


J’aime les défis, les expérimentations culinaires, et m’amuser … Un tour en cuisine  a donc été une jolie  découverte. A chaque tour chaque bloggeur inscrit se voit attribuer par tirage au sort un autre blog dans lequel aller piocher une recette à réaliser dans un temps imparti (2 ou 4 semaines).
Pour ce tour n° 162 c’est chez Sandrine du blog LA CUISINE DE SANDRINE que je suis allée piocher une recette . Immédiatement l’intitulé du « Tiramisu au Saumon » m’a fait de l’œil, et Louloute, du blog LES SENS EN EVEIL est venue me rendre visite. Qu’aura-t-elle choisi ???

Tout d’abord, j’espère que Sandrine ne m’en voudra pas d’avoir revisité sa recette au fur et à mesure de sa réalisation. L’idée du Tiramisu m’a emballée, sa recette avait l’air bien sympathique, hélas je n’aime pas les TUC. J’ai donc commencé en décidant de les remplacer par autre chose qui pourrait rappeler le moelleux du biscuit imbibé du vrai tiramisu au café, mais qui se marie bien avec le saumon : des blinis. J’ai même un moment pensé à les tremper dans un sirop de vodka, mais le tiramisu, le vrai… ne contient pas d’alcool. Alors j’ai opté pour un autre « jus ». Et de fil en aiguille voulant me rapprocher le plus possible de l’authentique recette du dessert italien, j’ai fini par tout arranger à ma sauce….






mardi 25 septembre 2012

Arroz tapado (Pérou)


Pour changer un peu de l’Asie (qui garde quand même ma préférence…), voici un classique de la cuisine familiale péruvienne : El arroz tapado (Le « riz caché » ou le « riz recouvert »). Un plat qui sans doute servait à l'origine à recycler les restes de viande (… il suffit ensuite de l’adapter en fonction de ce que vous avez dans les placards ou le frigo), à la présentation rigolote et déclinable à l’infini au gré de votre imagination. Voici donc une petite introduction très rapide et facile à réaliser à la cuisine du Pérou, fort méconnue en Europe, qui est pourtant d’une extrême richesse, d’une grande variété et réputée comme la meilleure du continent. Le cabinet New Yorkais Baum&Whiteman , spécialisé en consulting culinaire, le confirme : le Pérou c’est une des grandes tendances culinaires à partir de 2012 . Alors sur Humour, Gloire et … Beauté, à l’avant-garde de la branchitude, on va vous permettre d’épater les copains. Pensez-y quand dans 5 ans, l’un d’entre eux vous dira la phrase que personne n’a encore jamais entendue en basse province : « On dîne où ce soir ? On se fait un péruvien ? »

lundi 24 septembre 2012

Salsa criolla (Argentine)


Il semble qu’il existe autant de « salsas criollas » que de pays des Caraïbes et d’Amérique du Sud, avec ou sans huile, avec ou sans ail, avec ou sans tomates, avec des oignons coupés en dés ou des oignons émincés … Ici je vous présente une version plutôt argentine de la chose, avec un peu de tout cela, une sauce fraiche et parfumée, sans être relevée. Elle accompagne à merveille les viandes ou les poissons grillés à l’instar de la sauce chien antillaise, mais pourquoi ne pas également l’utiliser sur des crudités un peu fadasses (oui le concombre c’est à toi que je parle), pour assaisonner un avocat, ou avec un Arroz tapado  ?



vendredi 21 septembre 2012

Crème de chou-fleur rôti au masala


L’automne arrive, les températures rafraichissent surtout le soir et le matin, et rien de tel pour se réchauffer au dîner qu’une bonne soupe. J’en mangerais sur la tête d’un pouilleux, Plectude les dévore, donc vous n’avez pas fini d’en voir par ici… (Ah, et tant que j’y suis, une petite précision : chez moi soupe ne veut pas nécessairement dire « light ».  Un potage à 1000 calories la cuillère, ça existe, alors vous êtes prévenus…)

On commence par une crème de chou-fleur rôti au masala, parfumée  et  onctueuse.

mardi 18 septembre 2012

Food factor épisode 2 : Le goût de la Coriandre


Avant qu’elle ne devienne mon aromate préféré avec la feuille de kaffir, j’ai haï la coriandre. Enfant ou ado, lors de mes rares sorties de l’époque au restaurant vietnamien, cette herbe très aromatique que je ressentais comme une violente agression sensorielle et dont je ne connaissais même pas le nom, me gâchait systématiquement ma soupe. Je m’appliquais à en extraire toutes les feuilles une à une, mais il restait invariablement dans le fond du bol quelques miettes passées au travers de mon inspection qui me pourrissaient la dernière gorgée, et me laissaient dans la bouche un épouvantable arrière-goût qui durait jusqu’à la fin des nems.  
Je n’ai aucun souvenir de la période ni des raisons pour lesquelles mes goûts ont changés. Aujourd’hui, alors que j’apprécie très modérément son cousin persil, je pourrais en revanche manger de la coriandre en taboulé, ou en « persillade » sur à peu près tout et n’importe quoi.   
C’est pourquoi 2 études scientifiques de première importance (juste après « Pourquoi le rideau de douche se colle toujours à toi quand t’es mouillé ? » Ou « pourquoi l’autre file a toujours l’air d’avancer plus vite ?") ont attisé ma curiosité : A ma grande perplexité, la haine de la coriandre serait en partie génétique.
Les membres du site web  I HATE CILANTRO  (si, si ) qui proclament  “En fait nous sommes les personnes les plus rationnelles au monde. Aucun être humain en état de fonctionnement normal ne peut considérer, à aucun moment de sa vie, la coriandre comme comestible »,  ont enfin un argument de poids pour justifier de leur « normalité ».
23&Me une société de biotechnologie californienne donc l’activité principale est l’analyse ADN des particuliers, a comparé les données génétiques de 25000 individus pour constater qu’un nombre significatif de ceux qui trouvent que la coriandre pue le savon ou la punaise écrasée (sic), posséderait un gène codant des récepteurs olfactifs, en particulier un, l’OR6A2, détecteur des aldéhydes (qui sont des composants clés du parfum de la coriandre, ainsi que du savon .... ainsi que des punaises).
L’institut Monell de recherche sur l’odeur et le goût (Philadelphie)  a publié la semaine dernière une autre étude  portant sur les perceptions sensorielles de différents goûts d' aliments (dont la coriandre) chez des jumeaux, montrant également l’existence d’une influence génétique sur celles-ci.
Parmi toutes ces preuves de "prédestination" qui vont totalement à l’encontre de mon expérience personnelle, la réponse la plus nuancée vient du Dr Gottfried, neuroscientifique de l’université de Northwestern, comme moi ex-coriandrophobe converti. Il rappelle que le goût et l’odeur ont une importance première dans l’instinct de survie et évoquent des émotions fortes, car ils étaient des sens critiques pour trouver de la nourriture en évitant les poisons et les prédateurs. Quand nous goûtons à une saveur nouvelle, le cerveau « scanne » en quelque sorte sa base de données pour trouver une expérience passée à laquelle elle appartient. Si ce goût ne rentre pas dans le cadre d’une expérience familière mais rappelle, par exemple, des produits détergents, le cerveau détecte la discordance et la menace potentielle, ce qui génère des réactions de rejet.
Heureusement, toute nouvelle expérience amène le cerveau à mettre à jour sa base de données et à pouvoir modifier la perception d’un aliment. Ouf.
« Je n’aimais pas la coriandre, explique-il, mais j’adorais manger et, par force, je la croisais régulièrement dans mon assiette. Mon cerveau a donc développé d’autres expériences liées à la coriandre, comme le plaisir d’autres saveurs qui lui étaient associées, ou les moments partagés en famille ou entre amis. Alors, j’ai commencé à l’aimer. Je trouve qu’elle sent toujours le savon mais ne la ressens plus comme une menace, et j’apprécie toutes ses autres qualités. En revanche, si après la première fois que j'y ai goûté j’avais refusé d’y toucher à nouveau, je n’aurais jamais eu aucune chance de modifier cette perception ».

C'est donc vrai ? Il suffit d'essayer de goûter 7 fois quelque chose, dans des conditions favorables, avant d'arriver à l'aimer ?
J’attends donc avec impatience que Jason Statham me fasse bouffer pendant une semaine des salsifis sur une terrasse en bois couverte de fleurs de frangipaniers et surplombant l'océan.

Je vous tiens au courant …


samedi 15 septembre 2012

Muffins aux mûres


J’adore les mûres. Enfin, je crois. Mais il m’a fallu des années pour accepter l’évidence, s’il est délicieux en confiture, le fruit cru en tant que tel, n’a que peu d'intérêt gustatif contrairement à sa copine framboise. Je crois que ce que j’aime des mûres,  c’est le souvenir de leur cueillette, lors de mes balades à vélo d’enfant avec tante Adèle, ou de promenades à travers champs. Juste le fait de les trouver là sur sa route sans les chercher, comme un cadeau d’étape qui laisse la langue toute bleue.

Le weekend dernier je suis donc allée ramasser des mûres avec Philomène. C’était moins magique que dans mes souvenirs d’enfant : J’ai dû mettre des bottes en caoutchouc, passer sous des clôtures électriques, sauter par-dessus un fossé d’au moins 50 cm (on aura tout vu) et combattre à mains nues une araignée jaune et noire. Une fois l’épreuve surmontée avec le stoïcisme qui me caractérise et après en avoir avalé 5 ou 6, j’ai vraiment renoncé à les manger telles quelles, pour leur donner un peu de peps en faisant … des muffins !

En emberlificotant plusieurs recettes çà et là (surtout là d’ailleurs) et en convertissant les unités de mesure, j’ai par mégarde dû tripler les proportions de … tout… et ai fait avec les quantités indiquées ci-dessous 6 muffins de taille totalement indécente + 8 de taille relativement normale. Autant dire que vous devez pouvoir faire avec ces quantités presque 20 muffins de taille … de muffins.