Après 3 ou 4 weekend de réclusion à essayer de faire des macarons Gerbet - genre Ladurée ou Hermé à deux coques qui demandent 5 jours d’anticipation pour patiner les blanc d’oeufs, une nuit d’attente pour que ça croûte et que la coque soit lisse et luisante comme le front ciré de Nicole Kidman, et 4 plaques de cuisson superposées pour les cuire, afin que la collerette soit bien nette et parfaitement alvéolée - j’ai décidé d’occuper ma vie à des choses plus rentables, et qui ne viennent pas à bout de mes nerfs déjà passablement titillés par ailleurs : Des macarons italiens tout simples, à la vraie saveur d’amande, faciles à faire, et moins exigeants esthétiquement: Les amaretti.
Je pourrais déguiser ce renoncement en volonté manifeste d’authenticité et de retour aux sources. Oui, les macarons vieux comme le monde (enfin au moins comme le moyen-âge), n’étaient pas à l’origine fuchsia à paillettes, ni fourrés d’une ganache à l’huile d’olive sicilienne AOC et au thé matcha. Bon nombre de villes se disputent la maternité de cette gourmandise ancienne, je resterai ultra chauvine, et vous recommanderai chaudement de goûter à mon chouchou : L’ultra moelleux macaron Adam de St Jean de Luz qui « pègue » un peu aux dents . (Tentatives de copies à suivre dans un prochain post ?).
Oui je pourrais déguiser ce renoncement, mais ce serait de la mauvaise foi. Et j’ai horreur de la mauvaise foi. J’aime aussi énoooooormément les macarons parisiens prout-prout aux couleurs de colorants industriels et aux parfums explosifs (saufs ceux à l’huile d’olive ou au thé matcha), mais passer une journée à m’occuper exclusivement d’eux pour que finalement ils soient à moitié ratés trois fois sur quatre, ça me gonfle !
J’ai donc définitivement opté pour les versions simples 100% amandes, qui accompagnent merveilleusement les cafés ou le thé. Ici une version d’amaretti très rapide à faire. Les miens sont assez plats, mais vous pouvez parfaitement les faire plus gros et bombés, ils n’en seront que plus moelleux.
Amaretti:
- 200g d’amandes en poudre
- 200g de sucre en poudre. (ou 100g poudre/100g de sucre glace si vous voulez une texture plus fine)
- 3 blancs d’œufs.
- 1 c à c d’extrait d’amande amères.
- Préchauffez le four à 180°C
- Montez les blancs en neige et rajoutez peu à peu le sucre, jusqu’à ce que les blancs pointent en « bec d’oiseau »
- Mélangez doucement à la maryse la poudre d’amande et l’arôme d’amande amère.
- Avec une poche à douille dressez des petits tas sur un tapis silicone à macarons , ou une simple feuille de cuisson sous laquelle vous aurez glissé un « gabarit à macaron » que vous trouverez sur l’excellent site Pure Gourmandise (pensez à l’enlever avant de mettre au four, ça parait évident mais… je parle en connaissance de cause. Grumpf…). Saupoudrez d'un peu de sucre glace.
- Laissez-les cuire entre 12 et 15 min suivant si vous les aimez moelleux ou plutôt croquants. Moi je ne dépasse jamais les 12 min, en sachant qu’ils sèchent en « vieillissant » de toute façon (si tant est qu’ils aient le temps de vieillir) .
Verdict : C’est fait en un tour de main, simple, goûteux, délicieux. Parfait à avoir toujours dans une boite en fer pour les visites improvisées, ou une petite douceur à s’accorder.
Joyeux appétit...
+1 pour le front ciré de Nicole, j'ai rigoulé! Et encore +1 pour cette histoire de macarons, je suis comme toi, rien que l'idée d'y passer des heures me fatigue (et puis quand ça m'énerve et que je vois des mots comme "poche à douille", "thermomètre de cuisson", je rate de toute façon)
RépondreSupprimerEt puis comme ça je garde aussi le plaisir de me liquéfier devant un café-macaron chez Ladurée à Orly Ouest, quand j'ai l'occasion d'y passer :-)
SupprimerEt puis comme ça je garde aussi le plaisir de me liquéfier devant un café-macaron chez Ladurée à Orly Ouest, quand j'ai l'occasion d'y passer :-)
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