J’ai mis des lustres à comprendre le jeu de mots !
Quand j’étais petite ce truc qu’on se disputait tous à table sur le poulet du
dimanche midi (et en général, c’était Tata Maïté la plus rapide), je croyais
que c’était vraiment le nom scientifique d’une partie du cul du volatile, et j’ai
cru pendant des années que ça s’écrivait « solilèce ». Mouahaha….Mouais.
Bref, c’est donc à un âge ridicule que j’ai
enfin compris que le nom de « sot-l’y-laisse » était donné à ces deux
petits morceaux bien tendres, situés sur le dos au-dessus du croupion, parce qu’il
faut être idiot pour les laisser. Depuis, la table du dimanche s’étant considérablement
réduite, je me dispute régulièrement le sot-l’y-laisse à moi-même, avec un taux
écrasant de succès.
Quelle ne fut donc pas ma surprise de trouver
il y a peu au supermarché, des barquettes remplies de cette merveille. Je me
suis précipitée dessus. Et bien voyez-vous, c’est moins bon quand c’est pléthorique.
C’est plus drôle et savoureux quand il n’y en a que deux pour lesquels il faut
se battre. Même contre sa main gauche. Certes c’était quand même très bon (et surtout
beaucoup plus tendre que des blancs de poulet), mais pas aussi bon que celui qu'on détache soi-même du croupion.
J’ai décidé de les cuisiner en bulgogi. Le
bulgogi (« viande au feu »)
c’est le barbecue coréen, plus fréquemment fait avec du bœuf mariné puis grillé
(mais il existe aussi des variantes au porc dwaeji
bulgogi , ou au poulet dak bulgogi.
Si vous avez une plancha ou une pierrade c’est
l’idéal afin que chacun cuise sa viande directement sur a table, mais vous
pouvez bien évidemment la servir déjà cuite. Pour la manger à la coréenne,
préparez quelques belles feuilles de salade qui vous serviront à envelopper la
viande et la manger en bouchées.
Bulgogi de sot-l’y-laisse:
- 450g de sot-l’y-laisse (ou toute autre viande de poulet mais de préférence tendre, du genre cuisse ou entrecuisse/haut de cuisse désossée)
- 125 ml de sauce de soja claire
- 1 CS de sucre roux
- ½ poire râpée
- 1 CS de miel
- 1 CS de mirin ( ou vin de riz chinois, ou xérès sec)
- 1 Cc d’ail haché
- 1 CS de purée de gingembre ou gingembre râpé
- 1 CS d’huile de sésame
- 1cc à 1CS (suivant votre niveau de résistance au piment) de poudre de piment gochugaru (ou sinon une cc de pâte de piment rouge). Ou pas de piment du tout.
- Poivre
- Graines de sésame (optionnel)
- Pour le service = Belles feuilles de salade et ciboule émincée.
- Mélangez tous les ingrédients de la marinade.
- Mettez le poulet dans un sac congélation, versez la marinade dessus, fermez et laissez au frais au moins 1 heure. (Dans l’idéal, toute une nuit)
- Servez très chaud en enroulant la viande avec quelques brins de ciboule dans une feuille de salade.
Joyeux appétit !
Merci pour l'explication du mot ! C'est vrai, ces petits morceaux sont tendres, mais comme tout objet rare, ne perd-il pas un peu de sa saveur ?
RépondreSupprimerhahaha toi aussi tu dis "entrecuisse"?! J'ai eu un jour un commentaire sur mon blog d'un gars choqué que j'utilisé ce terme^^ Sinon moi aussi j'aime bien le sot-l'y-laisse (ça me rappelle qu'il y a longtemps j'avais posté une recette a base de ce morceau sur un forum de cuisine et qu'on m'avait censuré le terme mouhahaha, le forum de ringards!)
RépondreSupprimerAhaha, oui je ne m'étais pas rendu compte, on a toujours appelé ça entrecuisse à la maison ce qui est en fait complètement faux anatomiquement parlant, je vais donc rajouter le terme exact qui doit être "haut de cuisse". Quant à censurer le "sot-l'y-laisse" c'est d'un ridicule sans nom. T'aurais dû reposter en mettant le "con-l'ignore", ou "l'abruti-le-zappe"...
SupprimerChouette recette :) Je connaissais le sot-l'y-laisse grâce au film "Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain", mais je n'ai pas encore goûter ! Ta recette donne envie en tout cas !
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