Depuis que j’ai posé, jusqu’à
nouvel ordre mon sac à dos, Pétronille est devenu mon fournisseur officiel
d’exotisme, de photos de voyages et surtout de bouquins de cuisine
improbables. Pétronille m’a donc rapporté un petit livre de son
dernier trek au Népal.
Magnifique idée, car
honnêtement même en l’absence de tout empêchement vital, je ne serais JAMAIS
allée le chercher moi-même. Un pays où les déplacements ne se font que
verticalement, avec de rares passages à l’horizontale limités à des ponts suspendus
branlants au-dessus de 300m de vide, encombrés de troupeaux de buffles, comment
dire …
Le Momo, sorte de raviolo
originaire du Tibet, est souvent végétarien. Moi, non.
Et quand le « momo »
est farci à la viande, c’est essentiellement du buffle, parfois du poulet. Or
la viande disponible sous nos latitudes, la moins éloignée du buffle :
c’est le bœuf. Alors oui, paradoxe sans doute, d’avoir fait des « momos »
au bœuf alors qu’ils viennent précisément d’un pays ou la vache est sacrée,
mais mon propos est ici uniquement gastronomique et non religieux. Si en plus
du goût vous voulez garder strictement l’esprit Népalais de la chose, remplacez
le bœuf par du poulet, ou par des carottes pour une version végétarienne.
MOMOS NEPALAIS
Avec les quantités ci-dessous j’ai fait environ 25 momos
La pâte :
·
Environ 350g de farine
·
Eau.
· Mettez la farine dans un récipient et ajoutez
progressivement de l’eau jusqu’à obtenir une pâte souple, malléable et non
collante type « pâte à pain », que vous façonnerez en boule.
· Laissez-la reposer au moins ½ heure à
température ambiante, recouverte d’un film plastique (elle ne doit pas sécher) le
temps que vous prépariez la farce.
La farce :
·
400g de bœuf (ou de poulet ou de carottes
pour la version végétarienne), haché
·
¼ de chou blanc ou chou chinois, rapidement
blanchi et émincé
·
2 cm de gingembre frais haché
· 2 oignons hachés
·
2 têtes d’ail hachées
·
Coriandre hachée
·
1 c à c de cumin moulu
·
2 c à c de poudre de curry
·
1 c à c de gingembre en poudre
·
2 c à s d’huile de tournesol
·
½ c à c de poudre de piment (ou plus selon
votre goût J)
·
Sel, poivre
·
Mélangez tous les ingrédients de la farce
finement hachés/émincés. Assaisonnez à votre goût et ajustez les épices si
nécessaire.
La confection des momos :
Alors pour former les mini-galettes
servant d’enveloppe aux « momos », 2 solutions :
-
La version «comme–là bas » (prévoir 2
bonnes heures de plus !), vous formez un boudin avec la pâte, vous
découpez des rondelles et vous aplatissez chaque rondelle individuellement avec
un mini rouleau à pâtisserie du type de ceux utilisés pour faire les chapatis,
jusqu’à obtenir un joli disque. Et évidemment, vous faites les 20 de la
même forme et la même taille. Strictement.
-
La version « 4 heures aux fourneaux c’est
déjà pas mal, je ne vais pas non plus y passer la nuit » : Vous
étalez la totalité de la pâte avec votre rouleau à pâtisserie standard sur
toute la table, et vous découpez des cercles qui auront le bon goût de tous
avoir la même taille et la même forme sans effort et du premier coup à l’emporte-pièce, ou à l’aide d’un verre
et d’un couteau.
Une fois tous vos disques
formés, remplissez-les avec l’équivalent d’une belle cuillère à café de farce
et repliez-les pour former les « momos ». Ci- dessous en vidéo
plusieurs techniques de pliage, en forme de figue ou en demi-lune. A vous de
choisir celle que vous préférez… Pour ma part j’ai un faible pour la demi-lune
qui permet d’étaler davantage la surface de la pâte et donc la rendre moins
compacte et moins épaisse.
Là encore plusieurs possibilités :
· Si vous venez de terminer le tour des Annapurnas,
la version "friture" s’impose. Ça marche aussi si vous avez fait les courses au
supermarché avec les gamins, le ménage, 3 lessives, le repassage, changé la
housse de couette et plié des « momos » pendant 2 heures.
· Si vous ne trouvez vraiment aucun alibi,
préférez la cuisson vapeur. (en photo). Dans un panier vapeur en bambou chinois
(mettez dans le fond une plaque en métal à trous huilée, ou si vous n’en avez
pas… une feuille de chou pour éviter que ça n’attache), dans un cuiseur vapeur
électrique (le truc de la feuille de chou marche aussi, en plus il devrait vous
en rester en rab de la recette) ou si vous êtes vraiment extrêmement bien
équipé, dans une casserole népalaise à étages.
·
Et enfin un mix des deux, ma version préférée :
Après la cuisson vapeur, vous faites saisir le fond plat des « momos »
à feu très vif dans une poêle et de l’huile, ce qui leur donne un côté très
ferme et croustillant.
Service :
Les « momos » se
mangent évidemment avec les doigts, servez-les avec une sauce tomate pimentée
(ail, huile, tomate, coriandre, piment).
Verdict: C’est
bon, juteux, parfumé. Après, soyons
claire, en toute honnêteté… après 3 ou 4 heures à faire et rouler des momos par
une température extérieure de 38°C et sans clim, je suis objectivement trop épuisée
pour essayer de construire une quelconque critique. Ils n'ont pas d'autre choix que d'être bon, très bons, très très très bons.
Que le premier qui s’avise
de dire le contraire, ait le derrière infesté de puces Himalayennes, et que les
bras lui raccourcissent au point qu’il ne puisse jamais plus se le gratter.
Je ne sais vraiment pas si j'aurai le courage de me lancer mais : ça a l'air super bon!
RépondreSupprimerMoi je jure toujours que l'on ne m'y reprendra plus... et puis j'oublie.
SupprimerMerci pour la vidéo, les miens ressemblent à des raviolis. Mais le goût y est.
RépondreSupprimerQue c'est bon.....
Ayant connu un habitant provisoirement installé à Lhassa
RépondreSupprimerje suggère comme il me les a préparé accompagnés de 3 sauces
1 aigre douce
1 sauce soja et 1 pimenté
régalez vous