Je dévore des guides de
voyage comme on dévore des polars. Je peux vous parler de tous les quartiers de
Manhattan sans jamais y avoir mis les pieds et mon autre façon de voyager, c’est
la cuisine. Du jour où j’ai goûté mon premier curry vert thaï, j’ai été
tellement transportée que j’ai soutenu pendant des mois qu’il contenait des
substances psychotropes euphorisantes. Bref, les jours de déprime ou les
vendredis soirs d’épuisement, le curry vert remplace avantageusement la Vodka-Redbull
ou le Zacapa Centenario.
Attention toutefois, ce
curry n’est pas pour les fillettes ou les estomacs délicats et réfractaires à
la douce chaleur du piment. Le piment thaï, vert quand il est frais et rouge
quand il est mûr : ça déchire. Force 50000-100000 sur l’échelle de
Scoville (échelle de classification de la force des piments en fonction de leur teneur en capsaïcine, la molécule qui vous met la gorge en feu) là où la sauce Tabasco classique est à 5000…. Alors si vous avez la chance d’en trouver, touchez-le et découpez-le avec des
gants, et ne vous frottez pas les yeux après, ni ne touchez personne avec qui vous n'avez pas de contentieux.
Quand j’ai découvert la
recette de la base de ce plat du bonheur, la pâte de curry vert, j’ai dû me
rendre à l’évidence : aucune substance prohibée n’en faisait partie, ce
truc est magique, naturellement.
Un conseil : Une fois
que vous avez trouvé eu la chance de trouver tous les ingrédients, doublez, triplez, décuplez les doses. La pâte
se conserve au frais pendant des mois et se congèle très bien !
Pâtes de curry vert et rouge |
PÂTE DE CURRY
VERT THAI :
·
6 piments verts thaï hachés (avec des gants)
·
2 échalotes hachées
·
8 gousses d’ail
·
1 morceau de galanga* de 6 cm haché (si vous
n’en trouvez pas vous pouvez le substituer par du gingembre)
·
16 c à s de coriandre fraîche hachée
·
16 c à s de basilic thaï** haché
·
1 c à c de cumin moulu
·
1 c à c de poivre blanc
·
1 c à c de graines de coriandre moulues
·
6 c à s de sauce de poisson thaï Nam Pla (ou Nuoc
Mam)
·
4 c à s de jus de citron vert
·
2 c à c de sucre brun
·
Un peu d'huile (juste pour lier les
ingrédients entre eux)
* Le galanga est plante d’origine
chinoise, très utilisée dans la cuisine du Sud-Est asiatique dont on consomme le
rhizome, et qui ressemble un peu au
gingembre
** Le basilic thaï : Plante
aux tiges et nervures pourpres, exhalant des parfums d’anis et de réglisse, si
vous en avez pas ne le remplacez pas par du basilic européen, ils n’ont de
commun que le nom. A la limite on est plus proche de l’estragon que du basilic
que nous consommons en Europe.
·
Version orthodoxe :
Prenez un mortier et pilonnez toutes les herbes et les épices ensemble. Ajoutez
progressivement les ingrédients liquides jusqu’à obtention d’une pâte. Badigeonnez
préalablement vos doigts à la crème NOK et n’oubliez pas de prévoir
suffisamment de Compeed.
·
Version feignasse :
Mettez tout dans le bol du mixer/blender et appuyez sur le bouton.
Ouvrez
le couvercle, mettez votre nez dedans, et laissez la magie agir…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire