L’Okonomiyaki est par
définition un plat d’assemblage dont vous ne trouverez évidemment pas deux
versions identiques. Ce plat, dans sa forme actuelle, a été créé dans les
années 30 au Japon, et se résume à une pâte à « crêpe » sur laquelle
on fait un empilage de garnitures et sauces variées. Deux versions principales
se tirent la bourre, la version d’Osaka où les ingrédients sont mélangés à la
pâte, et la version d’Hiroshima (ici présentée) où ils sont empilés en couches
au-dessus de ce fin pancake.
L’Okonomiyaki est un repas économique, fait
d’ingrédients simples et qui contient à lui seul la ration calorique
quotidienne d’un sumo Yokozuna. Après vous en être régalés, vous pourrez donc escalader
le mont Fuji en geta sans ravitaillement supplémentaire, quoique bien grande
est la probabilité que vous vous avachissiez mollement sur le futon le plus
proche.
La recette que je vous présente aujourd’hui, est
inspirée par Francis.
Je ne sais pas pourquoi, je ne vous sens pas
frémissants à l’idée de découvrir qui est ce nouvel éphèbe dans ma vie. OK, OK,
tous les Francis de votre connaissance ont l’âge de la retraite, je crains même
que certaines personnes de mon lectorat, probablement nées après l’effondrement
du bloc soviétique, ne connaissent aucun Francis du tout (premier moment de
solitude).
J’avoue. Mon Francis a les cheveux gris. Très
gris. Mais quels cheveux ! Alors là je défie toutes les beautistas qui me
suivent (deuxième moment de solitude) de trouver sur le marché un seul
après-shampoing gainant-densifiant- ultra volumateur dont l’efficacité puisse
rivaliser avec la spectaculaire tignasse soyeuse de mon Francis.
Et là je sens bien que vous êtes toutes en
train de me visualiser aux fourneaux avec un chanteur à cuissardes dont la
queue de cheval trempe dans le faitout !
Rappelez-donc fissa votre imagination
galopante, je vous présente Francis.
Francis est le seul caniche digne d’intérêt que
je connaisse (j’en ai eu 2 dans une vie antérieure, je sais de quoi je parle),
puisque Francis, avec une patience d’ange, un délicieux accent et son insolente
indéfrisable vous explique des tonnes de recettes japonaises sur Youtube. Voici
le lien de sa chaîne, si vous êtes à peine un chouia anglophone vous devriez y
découvrir des trésors. Je vous conseille d’ailleurs de visualiser la vidéo de
l’Okonomiyaki pour bien saisir le système de l’empilage (ne vous inquiétez
nullement, la première fois ça va de toute façon fatalement lamentablement s’effondrer !).
Pour la sauce Okonomi, vous en trouverez toute
prête en bouteille dans les épiceries japonaises, mais je vous indique bien sûr
une recette pour la faire vous-même (qui habite à côté d’une épicerie japonaise,
hein ?)