dimanche 26 mars 2017

Nuo Mi Fan : Riz gluant à la saucisse Lap Cheong (Chine)

Voici une recette de riz gluant très parfumé que l’on déguste au nouvel an chinois et que l’on retrouve aussi sur les chariots de dim sum. La star de ce riz, c’est la saucisse cantonaise Lap Cheong (ou Laap Cheung) qui lui donne ce goût si particulier. C’est une saucisse sèche de porc, assez grasse, un peu sucrée et parfumée au vin de riz et à la sauce soja. Si jamais la saucisse chinoise ne plait pas à votre palais, vous pourrez toujours la remplacer par du porc char siu (recette ICI) pour garder des saveurs typiques de la région cantonaise.

Des champignons shiitake et des crevettes séchées viennent compléter la garniture, c’est donc un riz fort en goût et haut en couleurs que je vous propose ici, assez loin des riz « cantonais » consensuels que l’on trouve dans le plupart des restaurants asiatiques.




mardi 21 mars 2017

Lo Bak Go (Chine)

Ce dim sum est une terrine de radis chinois râpé et de farine de riz. Servi ou simplement cuit à la vapeur (version fondante) ou coupé en tranche et poêlé après la cuisson (version fondante/gluante à l’intérieur et un peu croustillante à l’extérieur) telle que présentée ici. La pâte peut être cuite nature, ou plus souvent assaisonnée de divers ingrédients : crevettes séchées, ciboule, champignons ou saucisse chinoise, qui lui donnent ces parfums très particuliers propres à la cuisine cantonaise.

vendredi 17 mars 2017

Fun Guo (Chine)

J’ai publié il y a quelques moi la recette de har gau, ces célèbres raviolis cantonais transparents aux crevettes, voici avec le même type de pâte, les fun guo, qui fleurissent tout autant sur les chariots de dim sum, farcis cette fois principalement de porc et de cacahuètes. Ils sont délicieux, et à moins d’avoir des allergiques aux cacahuètes parmi vos invités, ils devraient largement plaire au plus grand nombre.
Ma recette des plus simples. Vous en trouverez des versions plus sophistiquées contenant davantage d’ingrédients comme des radis marinés, des crevettes et des châtaignes d’eau, j'ai opté pour les ingrédients dont je disposais (qui est la version de base, simple et très savoureuse).



dimanche 12 mars 2017

Porc Char Siu (Chine)

Nous entamons ici une série thématique qui me tenait à cœur : La cuisine du delta de la rivière des perles, à savoir de la région de Canton et de Hong Kong. J’y ai souvent voyagé, professionnellement, dans une vie antérieure, et j’en garde des souvenirs impérissables de tous types : Un choc culturel, beaucoup de fous rires, de grands moments de solitude, des découvertes inouïes, des parties de dés dans des bars à karaoké, des soirées beaucoup trop arrosées de « Great Wall », des négociations surréalistes les lendemains matins, un typhon, une hépatite A carabinée, une intoxication alimentaire, des usines d’un autre siècle et des dortoirs surpeuplés jouxtant des gratte-ciel, des milliers de pantalons bleu marine et de chemises blanches, les nuits obscures du continent vs les lumières jamais éteintes de Hong Kong, des voyages en pousse-pousse - en taxi sans plancher - en Lincoln - en star ferry - en aéroglisseur - en train - en jonque - en mobylette - ou en 777 business les rares fois où l'on était surclassés ...
Bref, c’était il y a 20 ans et j’en avais à peine autant. Je n’avais quasiment jamais quitté la France, et ces expéditions étaient magiques.
Je suis retournée en Chine depuis, et j’ai eu l’impression de débarquer dans un pays que je ne reconnaissais pas. Ce qui n’avait en revanche absolument pas changé c’est cette gastronomie incroyable qui nous a fait faire des voyages culinaires, improbables, surprenants, déroutants, mais souvent délicieux et à laquelle je voulais modestement rendre hommage avec ces quelques recettes.
La cuisine cantonaise est pleine de saveurs, dont certaines auxquelles les palais occidentaux ne sont pas habitués. On dit là-bas que tout ce qui vole et n’est pas un avion, qui a quatre pattes et n’est pas une table ou flotte et n’est pas un bateau, ça se mange. Certes, il y a des incontournables qui semblent universels tels les raviolis, qui parsèment nombreux les chariots de dim sum, mais d’autres parfums, ingrédients ou plats, nécessiteront sans doute un peu plus de temps pour être apprivoisés.

Le premier incontournable pour moi c’est le porc char siu. Si je ne devais garder en mémoire que de deux sensations, ce serait la moiteur qui vous tombe dessus à la sortie de l’avion au mois d’Août, et l’odeur prégnante du char siu émanant des rôtisseries de Hong Kong où les morceaux de viande et les volailles rouges sont suspendus en vitrine.

Le char siu c’est la marinade cantonaise du porc par excellence, composée de miel, maltose, de pâte de haricots rouge fermentés, de sauce soja, hoisin et de vin de riz qui lui donne une belle couleur rougeâtre et une saveur très particulière. Le porc char siu se mange avec du riz, des soupes de nouilles ou dans des petits pains (qui était la recette complète que je voulais vous présenter mais, fidèle à ma légende, j’ai raté la pâte à pain, donc exit les bao zi)

Vous pouvez cuisiner ainsi la poitrine de porc (très consommée là-bas mais c’est quand même un gras), ou d’autres morceaux plus maigres, j’ai choisi un intermédiaire : de l’échine, grasse juste ce qu’il faut et surtout très tendre.

Je vous propose 2 recettes pour la marinade, l’une complète et donc plus complexe en terme d’ingrédients (il vous faudra trouver du maltose et des cubes de soja fermentés que vous aurez peut-être du mal à ré-utiliser par la suite) une autre en utilisant partiellement de la sauce char siu toute prête, les autres ingrédients étant plus communs.



dimanche 5 mars 2017

Tteok sautés aux légumes et au bœuf ( Corée)

Je voulais faire goûter à Plectrude les tteok, ces bâtonnets de farine de riz coréens, mais la recette moderne des tteokbokki largement assaisonnés de gochujang (pâte de piment) était beaucoup trop relevée pour qu’elle puisse en avaler une bouchée.
Je me suis donc inspirée d’une photo trouvée sur l’Instagram de mon ajumma préférée, Maangchi, qui avait fait sauter ses tteok avec des légumes et du bœuf mariné. Pas un gramme de piment, ce qui rend la recette appréciable par tout le monde, tout en étant très savoureuse et parfumée.
Cette recette se rapproche de la façon originelle de cuisiner les tteok à la court royale à l’époque de la dynastie Joseon (1392-1910) et ce jusqu’au XVIIIe siècle (gungjung-tteok-bokki),  dans une sauce brune à base de soja.