mercredi 27 février 2013

Food Factor Episode 5 : Le gras de grenouille





Je revois encore le sourire sardonique de mon collègue, quand lors de mon premier voyage en Chine en 1998, ils ont posé ce bol sous mon nez sur la table. A l’aspect et l’odeur je n’aurai pas su trop où classer ça, mais quand ils ont apporté le lait de coco et le sirop de sucre, j’ai compris que c’était un dessert. J’ai prudemment arrosé ça de lait de coco, et innocemment, j’ai cru enfourner dans ma bouche une cuillérée de tapioca.

C’est fade, voire insipide, le goût prédominant sera donc celui de l’assaisonnement, dans ce cas le lait de coco. En revanche cela n’avait à mon sens pas la texture du tapioca mais plutôt celle de la graisse de viande refroidie, donc pas très agréable à mon palais qui a immédiatement fait le rapprochement. J’en ai quand même avalé quelques cuillères sans enthousiasme, avant d’entendre les murmures moqueurs autour de la table : « Frog fat ».

En réalité, ce n’est pas si simple que du gras de grenouille. Le hasma est issu de morceaux gras bien particuliers, localisés près  des trompes de Fallope d’une grenouille que l’on trouve en Chine, Mongolie, et Corée du Nord : la rana chensinensis. Ces morceaux sont conservés séchés, puis réhydratés avant d’être cuisinés (ils augmentent alors de 10 à 15 fois leur volume). Ils se servent bouillis, dans ces soupes sucrées appelées tong sui, et deviennent alors blancs pas tout à fait opaques, et très gluants et gélatineux, ce qui m’a fait le confondre avec du tapioca.

C’est aussi un élément de la pharmacopée chinoise, utilisé pour soigner les problèmes respiratoires.

Si vous avez l’occasion de le tester, n’hésitez pas, après tout c’est un mets chinois très raffiné et recherché. En toute objectivité gustativement pas terrible. Mais pas si terrible que ça, non plus..


lundi 25 février 2013

Soupe de haricots blancs à la saucisse de Morteau


Voici une nouvelle « soupe » d’hiver, avec tous les guillemets du monde parce ….. qu’elle tient plus du cassoulet que de la soupe. Évidemment ne songez même pas à manger quoi que ce soit d’autre après, hormis un fruit ou un laitage, mais qu’est-ce que c’est goûteux, généreux et réconfortant les soirs glaciaux de Février…
Et au cas où les haricots ne tiendraient pas suffisamment au corps, on rajoute de la saucisse de Morteau cette délicieuse saucisse fumée à la sciure de bois dans des tuyés et originaire de Franche-Comté. Régalez-vous.




vendredi 22 février 2013

Rissolettes de purée à l'ail


Ces galettes délicieuses peuvent être préparées spécifiquement selon la recette ci-dessous, mais peuvent aussi servir à recycler un reste de purée. Les variations sont infinies, vous pouvez les servir en accompagnement, mais également en plat du soir avec une salade, en rajoutant dans la préparation des morceaux de jambon, des lardons, des restes de poulet, de la viande hachée…. Bref amusez-vous.




mardi 19 février 2013

Souris d'agneau au miel et citron confit





Un plat convivial et très simple à réaliser, qui demande simplement d’être préparé à l’avance (la veille c’est encore mieux comme tous les plats en sauce, vu son temps de cuisson). Les parfums sucrés-salés de la sauce lui donnent un petit côté oriental original. A servir avec une semoule ou des pâtes fraiches.






samedi 16 février 2013

Enchiladas de courgettes


A mon grand désarroi les photos ratées de cet article ne font pas du tout justice à ce plat délicieux, qui change un peu des traditionnelles courgettes farcies à la viande de bœuf ou porc de nos latitudes. Un petit esprit mexicain, avec ces légumes façon enchiladas, mais en bien plus léger.

Elément majeur de la streed food mexicaine, les enchiladas sont traditionnellement des tortillas (galettes) de maïs, à l’origine uniquement trempées dans de la sauce pimentée (enchilar = assaisonner de piment). Dans leur version actuelle, elles sont farcies de viandes et sauces diverses selon les variétés et les régions, avant d’être gratinées au four.

C’est sur le site de Skinnytaste que j’ai trouvé cette version légère puisque la tortilla est remplacée par … une courgette. Le résultat est relevé, excellent et parfaitement diététique !





mercredi 13 février 2013

Houmous (Moyen-Orient)



Pour utiliser le reste de pot de tahiné qui m’avait servi à faire la Crème de Carotte au sésame , j’ai décidé de faire un Houmous (Hoummous , Hommos, Oumos, Hummus de l’arabe حمّص ).
Autant je me damnerais pour manger Japonais, Thaï ou Vietnamien, autant je ne raffole pas de la nourriture du Moyen Orient. Le resto libanais ou le couscous sont rarement des options lors de mes sorties. Et pourtant, sur le tapis maintes fois j’ai remis mon ouvrage : Rien à faire, ce ne sont pas des saveurs qui réveillent mes papilles. Il y a pourtant quelques exceptions, heureusement, à cette indifférence culinaire, je ne mange toujours pas de persil en salade, mais l’houmous, cette délicieuse purée de pois chiches, pâte de sésame et ail, je pourrais la dévorer sur la tête de Gollum.

Les origines viennent du Levant (terme médiéval désignant les pays de la côte orientale de la Méditerranée : actuels Syrie, Liban, Palestine, Jordanie, Israël), et il est aujourd’hui toujours consommé dans de nombreux pays du proche et moyen Orient, souvent servi avec du pain pita dans un mezzé. Très riche en protéines, vitamine C, fer et acides gras mono-saturés, c’est un plat nutritionnellement et gustativement excellent.   

J’ai pris une petite liberté avec la recette originelle qui ne contient que des pois chiches, du tahiné, de l’ail, du jus de citron, et du sel : J’ai rajouté un yaourt à la grecque, pour rendre la crème plus légère et onctueuse. Bien sûr, libre à vous de le mettre, ou pas, si vous préférez respecter la recette d’origine. Si vous le souhaitez un peu relevé, vous pouvez également rajouter un peu de poudre de piment.
J’ai aussi poussé le vice (à ma décharge je devais garder l’immobilité quelques jours, et donc dans un océan d’oisiveté, je n’avais que ça à faire) à peler un à un les pois chiches pour rendre la crème encore plus légère et onctueuse. Vous n’êtes pas non plus tenus de me suivre à ce point dans la psychopathie culinaire.





dimanche 10 février 2013

Crème de carottes au sésame et aux pois chiches croquants


Pour changer un peu de ma classique soupe de carottes, onctueuse et délicieuse mais tellement banale qu’il ne m’est même pas venu à l’idée d’en poster la recette, cette soupe aux airs orientaux m’a fait de l’œil sur le site de Smitten Kitchen et a donc été à l’origine de mon expédition semestrielle au supermarché bio du Trouducudumonde. Et oui, ou diantre voulez-vous donc trouver du tahiné ici, ailleurs qu’au supermarché bio ?





Il y a des trucs fabuleux dans les enseignes bios. Déjà, plein de gens viennent à vélo, qu’il pleuve ou qu’il vente, ce qui me laisse plein de place sur le parking pour garer mon Cayenne Turbo S sans risquer la rayure. Après avoir salué le caissier, dont le poncho a été tricoté avec des aiguilles de la taille d’un tronc d’acacia, je me surprends à errer au rayon « maison » où se côtoient des cosmétiques à l’emballage aussi spartiate que l’odeur est vaseuse et vendus à prix LVMH (pour info Nuxe vient de sortir une gamme bio aux parfums divins de fruits, disponible en para/pharmacies !!) et du gel douche à 50€ le litre. Je me surprends aussi à écouter un homme décharné et exsangue, en sandales en plein mois de Janvier, à qui j’aurais donné une perf. de glucose et pas 3 jours à vivre, expliquer à une cliente à quel point sa santé et son énergie étaient mirobolantes depuis qu’il avait adopté un régime strictement crudivore. 

Dans cet environnement exotique, le magasin recèle toutefois des trésors pour les aventuriers des fourneaux (carnivores et à l’IMC généreux)  qui n’ont pas la chance de vivre à proximité d’épiceries orientales ou asiatiques.

  • Le Tahiné (tahin, tahini): cette pâte de sésame que je vais utiliser dans la recette d’aujourd’hui et qui est la base de l’houmous libanais.
  • Des laits végétaux de toute sortes pour les intolérants au lactose (quoiqu’on en trouve aussi de plus en plus dans les grandes surfaces classiques). Mention spéciale pour le lait d’amande et le lait d’avoine qui sont délicieux (oui parce que sans déc, y’a vraiment des gens qui aiment le lait de soja ? Je veux dire qui l’aiment d’amour ??). Quant au lait de riz, c’est bon aussi et très utile quand … les enfants ont la gastro…
  • Du jus de Mangoustan : Quiconque n’a jamais mangé de mangoustan ne peut pas comprendre. Sauf qu’à 43€ le litre (si, si !),  c'est plus rentable que je file passer une semaine à Bali, en manger 15 Kg sur place.
  • De nombreuses épices.
  • Des mélanges Chaï pour votre thé, des lentilles corail, du ghee (beurre clarifié), pour vos plats indiens.
  • De l’agar-agar.
  • Des huiles exotiques (macadamia, chanvre, sésame).
  • De la sauce de soja, des algues, du tofu, du vinaigre et de la farine de riz pour vos plats asiatiques.
  • Des tas de graines pour la boulange : Cakes, muesli, pains spéciaux.
  • La Nocciolata: Moment de silence. Vous connaissez tous cette pâte à tartiner pleine de sucre autres cochonneries à la cheville de laquelle aucune autre pâte à tartiner n’arrive en matière de goût (et vous en avez essayé des dizaines) ? Forget it. J’ai découverte dans la box Gastronomiz il y a quelques mois cette pâte à tartiner bio dont le 2e ingrédient n’est pas l’huile de palme (contrairement à son écrasant concurrent), mais la noisette et qui est MEILLEURE QUE LE NUTELLA. Je crois qu’on commence à la trouver également dans quelques grandes surfaces, alors je vous enjoins tous à vous précipiter dessus.

  • De la pâte de pistache pure : Oui de la vraie pistache de Sicile, pas le mélange au sucre et colorants industriels qui donne à vos glaces une couleur vert cagole. Certes à 30€ les 350g votre glace devra se mériter mais … bon sang c’est inoubliable !

Le vélo ça oblige aussi à avoir un sac à dos pour transporter les courses, ce qui n’est pas peu futé quand on sait que là-bas il n’y a pas de sacs, ni jetables ni recyclables, juste des cartons impossibles à transbahuter au 3 étage sans ascenseur (vous savez ce que c’est, les hôtels particuliers…). Heureusement, mes petits produits exotiques qui m’ont quand même couté l’équivalent d’un caddie chez Lidl, arrivent sans peine à rentrer dans mon Birkin 40. Je n’aurai pas besoin d'appeler Nestor (qui n'est au demeurant jamais là quand on a besoin de lui), pour décharger le Cayenne.

NB : Cet article est évidemment à prendre au second degré. Tous les gens qui me connaissent savent bien que je n’aurai jamais de Porsche Cayenne, c’est massif, clinquant et terriblement vulgaire.
Depuis mes 24 ans, en 2009, je ne roule plus qu’ en Aston Martin.


vendredi 8 février 2013

Tajine de boeuf aux légumes racines


Une recette facile, savoureuse, qui cuit toute seule et demande peu d’attention, parfaite pour les jours où on n’est pas en grande forme. Trouvée sur un ELLE du mois dernier, dans un encart sur les recettes vitaminées. L’avantage c’est que c’est adaptable au frigo et au placard :  Vous n’avez pas de bœuf, mettez du poulet, du mouton, n’importe quelle viande à ragoût dont vous disposez, et adaptez les légumes selon votre panier de la semaine.

Je l’ai servi avec un mélange de semoule et de céréales à cuisson rapide (oui on est en Février, on tousse, on renifle et on n’a pas forcément envie de passer des heures aux fourneauxJ)